vendredi 6 février 2009
Ligeti, Chostakovitch, Schumann
Je sors de l'Opéra de Nice où je suis allé écouter un concert de l'Orchestre philharmonique de Nice dirigé par Günter Neuhold. Au programme Lontano de György Ligeti, cette pièce de 1967, d'une apparente sobriété en un seul mouvement continu, est cependant pleine de nuances, de scintillements, elle préfigure la musique spectrale. Et visiblement elle déconcerte les abonnés qui arrivent là, sans même savoir quelles sont les œuvres au programme et les commentaires chuchotés n'ont pas manqué de m'irriter pendant l'exécution. Mon voisin de droite, qui a détesté l'œuvre, pensait que c'était une création, une auditrice derrière moi parlait de musique d'enterrement. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire pendant la pause avant la pièce suivante que pendant les enterrements, par respect, on se tait. Ensuite vint le Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2 de Dimitri Chostakovitch avec en soliste l'excellente Sonia Wieder-Atherton que j'ai déjà entendue à plusieurs reprises, le plus souvent dans des œuvres contemporaines. Le public était sinon moins hostile en tout cas moins audible. J'ai trouvé l'œuvre magnifique et l'interprétation remarquable. En bis, Sonia Wieder-Athertona joué une pièce pour violoncelle solo qu'elle n'a pas annoncée et que je n'ai pas reconnue. C'était beau sans plus. Après l'entracte, le concert s'est achevé avec la Symphonie n° 4 de Robert Schumann, l'orchestre est magnifiquement utilisé, on est emporté par cette musique puissante, joyeuse et enthousiasmante. La salle a unanimement apprécié, le XIXème siècle n'est pas trop dépaysant.
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1 commentaire:
Mince, j'ai manqué ce concert ! Et dire que je fais grande attention à la programmation musicale niçoise, assez indigente, dans l'ensemble...
Le festival Manca, tout de même, fut une réussite.
Bravo pour ce compte-rendu très vivant.
La musique dite contemporaine fait peu à peu son chemin dans la sensibilité des auditeurs. Il faut du temps.
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