jeudi 26 août 2010

La solution existe

Mardi dernier, j’avais un chèque à déposer, je passe donc à ma banque qui est dotée d’un petit sas d’entrée assez désagréable à franchir.
Encore faut-il réussir à en obtenir l’ouverture. Cela ayant été plus que longuet, le soir même je me fends du message suivant sur le site de la dite banque :
« Quelle est cette nouvelle aberration ? La guichetière qui m'a fait attendre aujourd'hui plusieurs minutes avant de condescendre à m'ouvrir le sas d'entrée de l'agence Jean Jaurès a justifié son attitude en disant qu'elle ne me connaissait pas !
Etes-vous un établissement ouvert au public ou dois-je envisager de changer d'établissement bancaire ? »
36 heures et 20 minutes plus tard, je reçois la réponse rédigée par ma conseillère clientèle de particuliers :
« La guichetière en question a des consignes strictes, surtout l'été, concernant l'ouverture du S.A.S. car elle ne connaît pas encore tous nos clients.
Bernard M., qui vous connaît bien, étant occupé à ce moment là, n'a pu intervenir plus rapidement
Aussi je vous prie de nous excuser de cette attente »
D’où j’en déduis que la Banque populaire refuse tout nouveau client, puisqu’il faut déjà être client (et connu) pour obtenir l’accès aux guichets !
Et on pourrait se féliciter du souci de sécurité que cette banque semble vouloir mettre en œuvre… mais ce n’est visiblement pas la sécurité de ses clients qui la préoccupe. En effet, les distributeurs de billets sont à l’extérieur, sur la voie publique et sans surveillance aucune. Pas de caméra. Si l’on se fait arracher l’argent que l’on vient de retirer, il n’y a plus qu’à prendre un papier et un crayon pour tracer le portrait robot de l’agresseur que rien ne dissuade. L’évolution des mœurs et la baisse de fréquentation des lieux de culte fait que l’on trouve aujourd’hui plus de gens plus ou moins alcoolisés qui font la manche à proximité des distributeurs de billets qu’au porche des églises !
 
« Placer l’homme au cœur des préoccupations donne tout son sens et toute sa force à la relation bancaire. » C’est ce que déclare la Banque Populaire dont le nombre de clients en banque principale a progressé de 1 % par rapport à la fin de l’année 2009 malgré son refus d’ouvrir sa porte aux inconnus.
Aujourd’hui, je suis retourné à mon agence pour vérifier les équipements visibles de sécurité et quand j’ai fait cette photo :
Un guichetier s’est précipité vers moi, en restant sagement derrière le sas de sécurité et en hurlant qu’il était interdit de faire des photos, ce qui n’est mentionné nulle part, il voulait absolument savoir mon nom et quand je lui ai affirmé que j’étais client de cette agence et que je voulais parler à ma conseillère, il ne m’a ouvert le fameux sas qu’après que je lui ai indiqué le nom de celle-ci, continuant à me répéter de façon obsessionnelle qu’il était interdit de prendre des photos et demandant à la conseillère de me répéter ce que lui-même me répétait depuis un moment : il est interdit de faire des photos. Je regrette juste de ne pas l’avoir photographié lui !
En regardant bien la photo ci-dessus, je constate d’une part que les casiers mentionnés pour y déposer sa mitraillette et ses revolvers n’existent pas mais que la plaque marquée CIMA doit permettre l’ouverture du sas par contact d’une « clé ». Il suffit donc que la Banque populaire donne à chacun de ses clients cette clé ou alors à interdire tout nouveau recrutement d’employés de banque qui ne connaissent pas les clients. Comme il n’y a pas de nouveaux clients, il suffit d’interdire le départ en retraite (et les congés payés) aux actuels employés jusqu'à la mort du dernier client !
Me voilà rassuré, la solution existe

mardi 24 août 2010

N'importe qui peut avoir une idée

Je ne sais pas qui a eu l’idée d’inventer ces petits jeux rigolos ou débiles, selon le jeu et votre degré de sévérité, qui permettent de perdre du temps sans avoir à faire preuve de trop de créativité. Comme d’autres j’y ai succombé et puisque mes blogueurs préférés (Matoo et Tambour Major) s’en vantent, je tiens à présenter au monde à la blogosphère la couverture de mon premier roman :
Pour contacter cet éditeur bienveillant cliquer ici 
Après le jeu littéraire, le jeu musical, suivez les instructions ci-dessous :
1 - Cliquer sur http://en.wikipedia.org/wiki/Special:Random
Le premier article qui sort est le nom du groupe ;
2 - Cliquer sur http://www.quotationspage.com/random.php3
Les derniers mots de la dernière citation de la page sont le titre de l’album ;
3 - Cliquer sur http://www.flickr.com/explore/interesting/7days
La 3e image, quelle qu'elle soit, sera la pochette de l’album ;
4 - Utiliser Photoshop, Paint ou autre pour associer ces 3 éléments…
et voilà la pochette de mon premier album :
Ah, oui ! Au fait avec le jeu le plus débile je dois bien avouer que j’ai léché Bree Van De Kamp en chantant « prout, prout dans l’eau ». J’en suis encore désespéré !
A propos de couverture de livre, j’ai gardé un excellent souvenir d’un petit jeu auquel j’ai contraint Pierre Cornuel, illustrateur qui avait accepté de faire la couverture d’une plaquette que j’ai réalisée pour la Ville de Paris en 1988. Il devait évoquer Paris à travers sa devise Fluctuat nec mergitur, faire figurer cinq animaux dont deux chats et un cochon, plus un chapeau et que le tout évoque le jazz. Voici le résultat que j’adore :
N'importe qui peut avoir une idée

lundi 23 août 2010

Je suis pour


J’ouvre ma boîte à lettres ce matin pour y découvrir une lettre des impôts, une de mon fournisseur d’électricité et une du syndic de mon immeuble, plus un journal publicitaire pour une grande surface. J’ouvre ces courriers sans enthousiasme pour découvrir que le Trésor public me rembourse un trop perçu non négligeable… que j’ai consommé moins d’électricité que mon fournisseur ne l’avait prévu et… que j’ai aussi un (petit) trop perçu pour les charges de l’immeuble.
C’est la loi des séries, trois factures et au lieu d’avoir à sortir mon carnet de chèques, je regarde la colonne crédit de mon compte en banque grimper !
Si c’est tous les jours comme ça, je suis pour

dimanche 15 août 2010

Être c'est être différent

Comme chaque 15 du mois à 12h00 heure de Paris, quelques blogueurs, dont je suis, publient une photo sur un thème donné. Ce 15 août le thème est « Ombres chinoises ». Et comme je suis pervers mon autre contrainte personnelle étant de placer chacun de mes billets sous un aphorisme de Ben, celui qui m’est apparu comme évident m’entraîne dans une vaste réflexion car on peut être différent de l’ombre que l’on projette.
« Dire que tout est dans tout, qu’on est tous pareil, c’est extrêmement déstructurant. Dans ce monde, les choses existent parce qu’elles ont une limite. Sans limites, rien n’existe. La recherche de l’identité culturelle va de pair avec la mondialisation. L’identité c’est la différence. Si on nie l’unicité d’une personne et donc sa différence, on nie la personne. Etre quelqu’un c’est être différent. On peut être différent et solidaire des autres qui ne nous ressemblent pas. » (Luis Vasquez-Bronfman)
« Ce texte s'adresse à ceux qui sont différents (handicapés, malades, ethnie ou couleur différente, morphologie, mental, personnalité différente, etc.), et aux autres ! Ceux qui sont dans la norme et donc peu stigmatisés car peu remarqués ; à tous en fait !
Le politiquement correct du moment veut que l'on nie les différences. Or, nier, ce n'est pas accepter! C'est même: ne pas accepter ! On a banni, et à raison, le terme de "race" qui n'est pas approprié, car nous faisons tous partie de la même famille humaine qui a son berceau en Afrique. Soit. Mais il y a une limite au ridicule. Nous sommes bien une humanité variée, colorée, il y a des différences marquées. Et là où d'autres nient, retroussent le nez comme devant un plat malodorant, jouant la tolérance dont ils ne connaissent que le nom, j'affirme, moi, que nous sommes bel et bien différents (certains plus que d'autres) et que j'aime ça! Bon sang, mais je kiffe la différence, moi! Alors n'ayez pas peur d'être différent ! Revendiquez votre différence, c'est votre richesse, votre unicité! Bon sang, soyez fier, soyez "VOUS"!!! Vive la différence, elle donne toute sa saveur à la vie ! Et il n'y a qu'un domaine dans lequel il ne doit pas y avoir de différences entre nous tous: nos droits ! » (Extraits d’un texte paru sur ce blog)
« L'affirmation de soi passe le plus souvent par la recherche d'une identité propre, différente de celle des autres. Mais tous en cela se ressemblent. La prise en compte de l'universalité de l'humaine condition conduit à la vraie richesse intérieure.
Affirmer sa personnalité, c'est s'opposer à tout ce qui n'est pas conforme à elle. Cependant, la différenciation à tout prix ne peut tenir lieu de personnalité. L'être qui n'existe que dans l'opposition à autrui est tout aussi vide que celui qui ne s'oppose à rien parce qu'il n'est rien lui-même. On ne peut devenir soi complètement par référence à autrui. Que faut-il donc ajouter à la simple différenciation des autres pour atteindre son être véritable? Nous essaierons de tracer le chemin résolument personnel par lequel le moi, s'arrachant aux relations qui le lient aux autres, peut entrer en possession de soi. Nous découvrirons que la route qui mène à soi passe encore par autrui. Ce sont donc les relations complexes qui m'unissent aux autres qu'il faut élucider. » (Si vous voulez vraiment la suite et le développement de ce texte, il faut cliquer ici et sortir votre carte bancaire !)
Sinon, il vous reste à aller contempler les ombres chinoises de mes petits camarades blogueurs :
Et je ne doute pas un instant que vous serez d’accord pour dire qu’être c'est être différent

vendredi 13 août 2010

Étonnez vous !






L’un de mes amis (un vrai de vrai, pas seulement un de Facebook) a publié sur sa page Facebook un appel à signer une pétition contre la condamnation à mort par pendaison d’un jeune Iranien Ebrahim Hamidi. J’ai cliqué sur le lien m’apprêtant à signer cette pétition quand mon regard a été attiré par un bandeau publicitaire au dessus de la pétition pour diverses firmes dont PriceMinister, banal direz-vous ? Sauf que PriceMinister affichait la photo du dernier disque dont j’avais été voir le prix quelques jours auparavant ! Je savais Facebook assez peu soucieux des données personnelles de ses membres et qu’Internet permet de trouver beaucoup de choses… mais immédiatement ma décision était prise de ne jamais rien écrire ou signer sur cette pétition que j’ai quand même lue et que j’ai trouvée stérile et inefficace, j’avais l’impression qu’elle ne servait qu’à recueillir les noms et adresses IP des détracteurs du régime iranien. Petite crise de parano !
J’ai fait des recherches pour en savoir plus sur Ebrahim Hamidi et ce que j’ai découvert dans un article du 11 août 2010 de Paris-Match (journal peu suspect de gauchisme) est assez terrifiant sur le niveau des droits de l’Homme en Iran. Certes l’homosexualité y est punie de la peine de mort mais en plus la justice (si l’on peut utiliser ce mot) y est expéditive, vénale, sans aucun droit pour la défense ni place pour les preuves. La torture est bien plus efficace pour obtenir des aveux. Ebrahim Hamidi croupit dans une geôle depuis deux ans où il subit de mauvais traitements suite à une dénonciation calomnieuse lors d'une dispute entre familles rivales. Maintenant qu’il a 18 ans, il peut être exécuté, même si ses accusateurs se sont rétractés depuis !
Aucune nouvelle ne parvient des cinq autres jeunes sous le coup d’une condamnation identique et détenus dans des conditions inconnues. L’avocat d’Ebrahim Hamidi a préféré ne pas rentrer en Iran quand il a appris la perquisition de son cabinet et l’arrestation de sa femme ! Il vit maintenant en exil en Norvège.
De nombreux pays où l’Islam est la religion dominante condamnent l’homosexualité et parmi eux, l’Iran, la Mauritanie, l’Arabie Saoudite, le Soudan et le Yémen vont jusqu’à la peine de mort. Petit rappel, l’Église catholique condamne aussi l’homosexualité mais aujourd’hui, je ne crois pas qu’il y ait encore de bûchers pour les sodomites et la séparation de l’Église et de l’État dans la plupart des pays occidentaux est une excellente chose de mon point de vue.
Étonnez vous !

jeudi 12 août 2010

Fermez les yeux écoutez la rue


Brigitte, une nouvelle amie rencontrée via Facebook, m’ayant appris qu’elle animait des ateliers lecture pour les tout-petits, j’ai repensé au plaisir de lire à haute voix des histoires, que ce soit à des adultes ou à des enfants.
C’est dans mon premier poste en bibliothèque que j’ai beaucoup échangé, parlé de mes goûts en matière de lecture, en particulier avec Nic (qui deviendra quelques années plus tard directrice de La joie par les livres) et avec Marie-Odile dite MOV. Ce sont elles qui m’ont fait découvrir Les contes de la rue Broca de Pierre Gripari, un livre d’apparence austère publié à La table ronde. Mes premières expériences de lecture ont été faites en 1974 ou 1975 lors de week-end passés à Sérifontaine chez MOV où le soir, je lisais le soir un conte à Bénédicte et François, ses enfants.
Quand en 1978, je suis parti travailler à Givors, en attendant de trouver un logement sur place, j’ai logé quelques mois chez Eliane une amie lyonnaise dont les enfants Jean-Marc et Nicolas avaient respectivement 7 et 3 ans. J’avais avec Jean-Marc une relation affective privilégiée, l’ayant beaucoup côtoyé de sa naissance à l’âge de 4 ans ; Nicolas lui, qui ne me connaissait pas, était par contre dans une attitude d’hostilité forte à mon égard, car j’arrivais pour prendre, croyait-il la place de son père qui venait de quitter temporairement le domicile conjugal. Il y avait beaucoup de livres pour enfants dans cette famille et j’ai pris très vite l’habitude de leur lire le soir au coucher un album, un conte, une histoire. Puis un jour, j’ai entrepris de leur lire Les contes de la rue Broca. Ce fut un succès avec obligation de lire, relire, et malheur à moi si j’improvisais, très vite ils connaissaient les contes par cœur mais écoutaient avec toujours le même plaisir, les mêmes effrois aux moments cruciaux.
Plusieurs années après, Carlos, Eliane et leurs deux fils sont venus passer quelques jours à Paris où j’habitais alors. Nous sommes allés nous promener dans le Quartier latin et vraiment par hasard, nous nous sommes trouvés dans la rue Broca mais quand j’ai dit que nous allions vers la rue Mouffetard, les deux grands dadais de 12 et 16 ans m’ont pris chacun par une main et se sont mis à me raconter les histoires de Bachir, Nadia, Monsieur Pierre et la sorcière au balai de la rue Mouffetard. J’en étais ému aux larmes.
Fermez les yeux écoutez la rue

vendredi 6 août 2010

C'est la vie


« Chaque année de par le monde, des millions de poils se font exterminer dans des conditions abominables : cire, rasoir, tondeuse, procédés dépilatoires barbares. 
Chaque année des milliers de torses velus, des centaines de douces papates délicatement ourlées se trouvent atteints par une insipide et froide glabreté.
On fait le silence sur ces millions de poils innocents.
Pour que cesse le massacre, pour que cesse la dictature des corps lisses, je déclare que ce blog respecte le Poil. »
C’est sur le blog de Tambour Major que j’ai trouvé ce manifeste que j’approuve totalement.
Pour participer à un concours photo j’ai fait poser un ami dont je connaissais la pilosité. Hélas, il est arrivé mi-mai fraîchement rasé ! Nous avons refait la photo fin juillet et je vous laisse juge. 


Je ne sais pas vous, mais moi je préfère nettement la seconde.
En plus le poil qui repousse pique alors que le poil au naturel est plus doux et puis je vous le dis : le poil, c’est la vie