Double anniversaire aujourd’hui pour Magnus Hirschfeld : le quatre-vingtième anniversaire de sa mort à Nice et le cent-quarante-septième de sa naissance à Kolberg, en Allemagne.
La plaquette dont la couverture figure ci-dessus a été éditée en 2010 par le Mémorial de la déportation homosexuelle (MDH) qui organisa le 14 mai 2010 un dépôt de gerbe en forme de triangle rose sur la tombe de Magnus Hirschfeld au cimetière de Caucade à Nice.
Parmi les personnalités présentes, on voit ici Gerard Koskovich, membre fondateur du Musée de l’histoire GLBT de San Francisco (GLBT History Museum) lire des extraits de L’Âme et l’amour, livre de Magnus Hirschfeld édité en 1935 par Gallimard.
Magnus
Hirschfeld, juif et homosexuel était un médecin qui fonda à Berlin l’Institut
de sexologie, premier établissement à se consacrer à l’étude scientifique des
rapports sexuels. Il militat aussi contre le paragraphe 175 qui criminalisait l’homosexualité.
Ce paragraphe 175, datant de 1871 ne sera abrogé qu’en 1994 ! Ne se
sentant plus en sécurité dans l’Allemagne qui voyait monter le nazisme, il part
aux États-Unis, puis en Suisse. Il est heureusement en exil quand le 6 mai 1933
les nazis attaquent son Institut de sexologie et brûlent sur la place publique
sa bibliothèque inaugurant ainsi leurs autodafés. Peu après il s’installe à
Nice au Gloria Mansions où il meurt le jour de son soixante-septième anniversaire.
Ce
vaste bâtiment de style Art Déco s’étend entre la promenade des Anglais et la
rue de France dans le quartier des Baumettes. Ci-dessus, le hall de l’entrée principale
et les premières marches de la cage d’escalier à double volée qui est ornée d’un magnifique
vitrail.
1 commentaire:
Merci! Je ne connaissais pas du tout la vie de ce militant... comme beaucoup d'entre nous je pense. La chape de plomb dure encore!
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