jeudi 9 septembre 2010

Pas un jour sans une idée

Après avoir manifesté contre la réforme des retraites mardi dernier, je suis allé déjeuner dans l’un de mes restaurants préférés, le In Vino, juste en face la mairie de Nice. Le moins que l’on puisse dire c’est que notre maire et néanmoins ministre était bien gardé, rue barrée à ses deux extrémités.
Seuls les piétons peuvent se faufiler sous le regard suspicieux d’au moins quatre policiers bottés, casqués avec gilet pare-balles. Installé en terrasse, j’ai eu la chance d’être témoin d’un attentat poétique ! Vers 13h45, un ballon vert est descendu mollement du haut de l’immeuble, tombant dans la rue à quelques mètres des policiers gardant le portillon d’entrée dans la cour de la mairie. Bientôt suivi d’autres ballons de toutes les couleurs. La plupart des ballons portaient des messages inscrits au feutre.
Les policiers scrutaient les hauteurs sans rien voir d’autre que les ballons qui continuaient à tomber. L’un deux a explosé sur une pointe métallique avant de toucher le sol. Un policier s’est approché prudemment d’un ballon pour lire le message inscrit. Ce n’était que des déclarations d’amour…
Aussi a-t-il appelé immédiatement en renfort une escouade supplémentaire dont le chef est resté assez perplexe. Auguste Verola et Maty Diouf conseillers municipaux sortant de la mairie ont driblé en toute quiétude.
  
Trois ou quatre autres ballons ont explosé spontanément ou aidé l’un par un policier, l’autre par un passant, pendant que je terminais paisiblement mon repas tout en félicitant in petto le poète amoureux, pas un jour sans une idée  

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