mercredi 21 novembre 2012

Liberté, égalité, fraternité



Héritage du siècle des Lumières, la devise " Liberté, Égalité, Fraternité " est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française. Souvent remise en cause, elle finit par s’imposer sous la IIIe République. Elle est inscrite dans la constitution de 1958 et fait aujourd’hui partie de notre patrimoine national.
Dès 1791, les homosexuels sont devenus des citoyens comme les autres, en tout cas leurs pratiques sexuelles n’étaient plus pénalisées et malgré les reculs apparus ensuite en particulier sous le régime de Vichy, la dépénalisation de l’homosexualité a été rétablie en 1981 sous la présidence de François Mitterrand avec Robert Badinter au ministère de la justice. Voilà pour la Liberté.
Depuis le 9 décembre 1905, la loi de séparation des églises et de l’état assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes.
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. La liberté de conscience ici concerne les citoyens qui peuvent choisir (ou non) de pratiquer la religion de leur choix, elle ne concerne pas les officiers de l’état-civil qui sont chargé de porter sur le registre d’état-civil les éléments prévus par la loi, entre autres célébrer les mariages et en dresser acte après s’être assuré de la volonté matrimoniale des futurs époux et avoir fait procéder à la publication des bans.
Depuis une loi du 20 septembre 1792, la France pratique le mariage civil qui n’est pas incompatible avec un mariage religieux pour autant qu’il le précède. De plus le mariage doit avoir lieu dans la commune où l’un des deux futurs époux a son domicile ou sa résidence. L’égalité n’est pas encore accordée par la loi puisque jusqu’au prochain changement législatif promis par François Hollande le mariage ne peut concerner qu’un homme et une femme.
Cette promesse électorale n’a pas suscité que de la fraternité. Les intégristes religieux et les fascistes ont organisé un lobbying et des manifestations haineuses dégénérant parfois dans la violence. Ce déferlement de haine homophobe m’inquiète, mais ne me résigne pas.
Ainsi, j’ai participé à un rassemblement pour l’égalité samedi dernier
J’espère bien que la loi sur le mariage pour tous sera votée début 2013 et que François Hollande se rendra rapidement compte que le courage politique, la défense des convictions, l’engagement en faveur de l’égalité, c’est maintenant !
Pour l’aider à s’en convaincre, je vous invite à signer la pétition « égaux ni moins ni plus » et à participer aux manifestations du 16 décembre qui s’organisent.
Vous pouvez découvrir d’autres contributions sur ce sujet dont celle de Matoo sur le blog d’Orpheus.
Divisons peu, devisons bien, vive la République laïque : Liberté, égalité, fraternité

3 commentaires:

Tambour Major a dit…

Il y aurait encore beaucoup à dire, en particulier sur la reconnaissance par la jurisprudence francaise du concubinage homosexuel. Pendant longtemps en effet (jusque dans les années 80) seul le concubinage éthérosexuel recevait les égards des juges (en particulier lorsqu'il s'agissait d'indemniser le préjudice moral d'une personne du fait du décés accidentel de son concubin homosexuel).
Un simple commentaire n'y suffira pas, on pourrait écrire un livre entier sur la question.

krn a dit…

Il y a en effet beaucoup a dire sur le sujet, et je serais tentée de me demander pourquoi, en dehors de ce qui est légiféré, rien n'existe.
Les assemblées publient chaque année des dizaines de milliers de pages de nouvelles lois ou de rectifications concernant parfois seulement un seul mot. Alors on pourrait aussi se dire que ce qui n'est pas interdit est permis, mais est-ce que ça suffirait?
liberté, égalité, fraternité, c'est écrit depuis 1792, mais est-ce pour autant respecté?

Merula a dit…

Il faut sortir le religieux de cette histoire.