Il
y a bien longtemps que je n’avais pareillement pleuré pendant la projection
d’un film. C’est sans doute pour arriver à comprendre un peu mieux pourquoi ces
larmes, que j’éprouve le besoin d’écrire quelques mots sur ce film.
Le dossier de presse du film donne le
synopsis suivant : « Antoine, photographe joyeusement désabusé, a
pour seul ami Matéo, le jeune fils de sa voisine souvent absente, auquel il
donne une éducation fantaisiste. Un matin, des notes de piano venues de
l’immeuble d’en face captent son attention.
Antoine ne sait pas encore que celle qui
les joue, Elena, étudiante idéaliste et sans concession, va bouleverser sa vie
et lui permettre enfin de trouver une place sur la Terre… »
Outre
le suicide raté d’Elena, ce qui m’attristait aussi c’est l’incapacité
des personnages à exprimer leurs sentiments ou à entendre ceux des autres. Elena se jette du toit de son immeuble sous les yeux et
devant l’objectif du photographe qui va la sauver en appelant les secours car
elle n’est pas morte sur le coup, sinon il n’y avait pas de film. Suicide dont
je ne supporte pas l’idée, on a malheureusement la possibilité de souffrir mais
il y a d’autres solutions pour mettre fin à ses souffrances sans en plus en
provoquer auprès des survivants.
Plus
je repense à ce film moins il me parait réussi, la critique en moyenne n’a
d’ailleurs pas été tendre avec lui. Dans Télérama,
Frédéric Strauss écrit que la
réalisatrice « ne parvient pas, hélas, à donner de l'épaisseur à son
propos ». Cependant Benoît Poelvoorde dans le rôle
d’Antoine est exceptionnel de présence.