mardi 15 février 2011

Cu perde la linga perde son païs

Les blogueurs qui participent à La photo du mois publient le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris une photo en fonction d'un thème. Ce mois-ci, le thème choisi est "Mon trésor".
En parcourant les photos des aphorismes de Ben qui me restent en stock et que j’utilise pour ouvrir visuellement chaque message de ce blog, j’ai immédiatement fait l’association entre le Trésor de la langue française et le dicton nissart qui affirme : qui perd sa langue perd son pays.
Je considère effectivement la langue française comme un trésor que j’ai fait mien depuis longtemps et je souffre de plus en plus souvent des agressions qu’elle subit, du défaitisme de l’éducation nationale pour qui la maîtrise de la langue et de l’orthographe n’est plus un critère de sélection. Sans parler des gens qui parlent et écrivent le SMS plutôt que la langue de Molière même quand ils ne sont pas sur leur téléphone mobile. Je suis consterné quand je découvre la prose de certaines de mes relations. J’ai en particulier un ami doctorant qui est incapable d’écrire une phrase simple sans faire plusieurs fautes d’orthographe ou de syntaxe (non, ce n’est pas Tambour Major). Et ce n’est malheureusement pas le seul dont il faut parfois deviner ce qu’il a bien voulu dire…
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas qu’un discours de vieux con que je tiens ici et même si j’ai eu l’outrecuidance de citer Molière pour désigner métaphoriquement ma langue maternelle, je conçois parfaitement qu’elle doive évoluer, s’adapter du monde moderne. J’admire d’ailleurs l’inventivité des Québécois à créer des néologismes pour ne pas adopter purement et simplement le terme anglophone (je préfère le clavardage au chat ou tchat, le courriel au mail…). De plus mon propos n’est pas nationaliste, il pourrait être le même à propos de la langue de Dante, de Shakespeare, de Cervantes…
« On n’habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c’est cela et rien d’autre » (Emil Michel Cioran)

mercredi 9 février 2011

Amic di cadun Amic di degun


Ami de chacun, ami d'aucun qui se traduit aussi par : Ami de tous, ami de personne. Par les temps qui courent ces dictons ne sont sans doute pas très politiquement corrects et pourtant…
Que de déceptions rencontrées à la fréquentation d’amis découverts via les réseaux sociaux ou dans la vie associative.
J’ai du mal à développer ce billet sans prendre d’exemple et je ne veux citer personne. Ma déception est sans doute à la hauteur des espoirs que j’ai pu mettre dans quelques rencontres amicales récentes qui s’avèrent être sans lendemain car je n’ai l’envie ni de souffrir ni d’être hypocrite. Et je suis sans doute naïf mais je suis consterné de découvrir la violence des rapports interpersonnels qui peut se révéler dans la vie associative, ce qui me stresse encore plus que dans la vie professionnelle où il y a des cadres que je jugeais imparfaits mais qui existent alors que la vie associative peut parfois ressembler à une jungle où les egos des uns et la bêtise des autres se déchaînent à l’envie.
Quitte à être taxé d’élitiste, je crois bien que je vais me diriger vers les clubs de Happy few délaissant les Amic di cadun Amic di degun