lundi 24 janvier 2011

Je doute de tout


Depuis le mois de novembre dernier je participe au groupe Facebook Le tour du jour en 80 mondes auquel Pierre Ménard m’a convié. On y publie une photo de Google Street View avec le texte qu’elle nous inspire ou à partir d’une idée, on cherche l’image correspondante… J’y ai souvent fait référence à Georges Perec et aussi aux pages 48. Si bien que Pierre Ménard m’a suggéré de lire W ou le souvenir d’enfance pour son site de lectures versatiles : Page 48 ; pour écouter le résultat cliquer ici
Je me suis lancé dans cette lecture sans préparation, j’ai décroché mon téléphone, ouvert le bouquin de Perec à la bonne page et composé le numéro, sans même faire une lecture préalable comme pour une répétition. Résultat j’ai buté sur le mot illustré mais en m’écoutant ensuite cela m’a semblé quand même audible. La surprise principale étant que j’ai entendu ma voix plus aigüe que je ne l’entends quand je parle. Mais il paraît que c’est un phénomène habituel. Et surtout cela m’a rappelé la première fois que j’ai entendu un enregistrement de ma voix. J’avais 19 ans, j’étais étudiant à l’INSA de Lyon et sans que je le sache des copains de la troupe théâtrale que j’allais voir dans leur chambre m’ont enregistré pendant quelques minutes avant de diffuser cette conversation dont j’ai oublié la teneur. Ce dont je me souviens par contre, ce sont les éclats de rire qui ont ponctué cette diffusion et encore plus de ma honte de m’entendre parler de façon efféminée. Il faut dire qu’à l’époque je n’assumais pas encore vraiment mon homosexualité même si j’en étais parfaitement conscient. Je peux vous assurer que pendant les heures, les jours, les mois et les années qui ont suivi, j’ai toujours fait attention à la modulation de ma voix. Et si je milite pour le droit à la différence, je crois qu’au fond de moi, je préfère encore le droit à l’indifférence. Et malgré l’assurance acquise au fil des années, encore aujourd’hui, je doute de tout

samedi 15 janvier 2011

Ai perdut la tramounta

J’ai perdu la tramontane, c’est une façon de dire que l’on est désorienté. Comme cette malheureuse mouette qui reprend ses esprits perchée sur l’une des sept sculptures de résine blanche conçues par l’artiste catalan Jaume Plensa représentant les différents continents qui dominent la place Masséna à Nice. Sans perturber le vide de la place, ces statues nous invitent à lever les yeux et redécouvrir aussi le ciel de la ville.
Les blogueurs qui participent à La photo du mois publient le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris une photo en fonction d'un thème. Ce mois-ci, le thème est "Dans le ciel".
Alors j’espère qu’à force de regarder dans le ciel chez Olivier, Anne, Véronique, Shandara, Jo Ann, Sandrine, Fabienne, Marie, Anne fra Sveits, Céliano, Caro, Guillaume, Mandy, Titem, Caroline, Sophie, Tambour Major, Nathalie, Mélanie, Godnat, Clara, Tania, , Thib, 100driiine, Gouli, Danièle, Pépinette, Sébastien, Dorydee, L'azimutée, Marion, blogoth67, Cynthia, Ennairam, Caro[line], 4 petits suisses dans un bol de riz et Doréus, après m’avoir laissé un commentaire, vous ne direz pas à votre tour : Ai perdut la tramounta 

mardi 4 janvier 2011

Pas d'art sans vérité

En 2009 à l’occasion du 25e anniversaire de la création de AIDES, j’avais envoyé un témoignage sur ce que je faisais l’année de la création de cette association de lutte contre le sida. C’est comme cela que j’ai été invité au vernissage de l’exposition 25INSTanTs de Vincent Malléa à l’espace Kiron à Paris ; ne pouvant être présent ce jour-là, je suis allé admirer dans les jours suivants la fresque de trente mètres de long réalisée en 43 panneaux.
Depuis cette époque, Vincent et moi échangeons de temps à autre un petit mot, parfois un simple clin d’œil matinal via Facebook. Quand j’ai vu l’annonce pour les Profile Splenda en octobre 2010, je me suis renseigné et j’ai décidé de me faire ce cadeau. C’est ainsi que le lundi 13 décembre, j’ai abandonné les amis avec qui je déjeunais à côté de la Bibliothèque nationale de France pour être à 14 heures aux ateliers de la République où Vincent m’a accueilli très cordialement et même si je venais sans appréhension, il m’a mis parfaitement à l’aise. J’étais détendu et confiant pour cette séance de pose ; j’ai suivi ses indications de direction de regard, attitude corporelle, de choix d’accessoires, d’expressions du visage… Une trentaine de clichés plus tard, je rejoignais mes anciens collègues et l’ami Doudoux qui arrivait du Grand Est pour faire notre connaissance, mais ceci est une autre histoire…
Une dizaine de jours après Vincent m’envoyait une planche contact en N&B sur laquelle il avait choisi un cliché parmi quatre présélectionnés. Tout en exprimant mon accord, je lui en indiquais deux autres que j’aimais bien aussi mais surtout je découvrais que mes lunettes que je tenais à la main avaient disparu ; les rides autour des yeux étaient très atténuées mais je ne veux pas savoir si c’est l’effet de l’éclairage ou le travail à la palette graphique.
Toujours est-il que le vendredi 31 décembre vers 20 heures j’ai reçu ceci
PROFILE SPLENDA, le portrait de François par Vincent Malléa.
Collage original 65x65cm (collage photographique N&B colorisé à la palette, au crayon et aux feutres à peinture, marouflage multicouches sur carton gris, finition divers vernis – Daté et signé sur la tranche)
Les prises de vues originales ont été effectuées par l’auteur le 13 décembre 2010 aux ATELIERS DE LA RÉPUBLIQUE
SPLENDA, je me trouve splendide ! Sans doute un peu magnifié mais aussi révélé. Celles et ceux qui me connaissent louent le travail de Vincent Malléa : pas d’art sans vérité !

samedi 1 janvier 2011

Le temps avance

Inexorablement… Le temps passe, nous voici en 2011, c’est le moment de prendre de bonnes résolutions et de présenter des vœux.
Côté bonnes résolutions, en voici onze classées par ordre alphabétique pour 2011 :
Ajouter un placard dans mon appartement
Aller voir DéGé à Strasbourg
Dire à une manman d’ados que je pense à elle, même si j’ai été incapable de lui exprimer mes condoléances
Faire réparer le four à micro-ondes
Passer l’aspirateur plus régulièrement
Perdre du poids
Publier au moins un message hebdomadaire sur ce blog
Reprendre contact avec quelques-uns des amis perdus de vue depuis 2005
Retourner quelques jours à Lyon
Réussir à organiser une exposition Pochep à Nice
Trouver un dentiste à Nice
Côté vœux pour 2011 :
Je ne vais pas essayer cette année de trouver des mots, des mots, des mots, des mots, des mots pour me contenter de vous dire tout simplement : 

Bonne et heureuse année !  

Et comme je ne partage absolument pas l’avis de Gilbert Cesbron qui écrit dans Don Juan en automne « Le bonheur, c'est quand le temps s'arrête », alors j’avance et vous invite à en faire autant car le temps avance