mardi 25 mai 2010

Qu sta a maioun noun si bagna

Chaque 15 du mois un groupe de blogueurs publie en même temps une photo relative à un thème commun. Ce mois-ci, il s'agit de "Maison d'ici". Je viens de découvrir et pour m’entraîner je publie une photo de maison d’ici :
C’est la Villa Castor, l’une des villas jumelles (sa voisine s’appelle Villa Pollux) construite sur le boulevard Franck Pilatte qui va du port vers le Cap de Nice. Vestiges de la Belle-Epoque, elles ont été construites vers 1880 et franchement, quand on est si près du bord de mer, il faut vraiment le vouloir pour ne pas en profiter. Qu sta a maioun noun si bagna = qui reste à la maison ne va pas se baigner

mardi 11 mai 2010

Le monde change vous aussi


Depuis quelques mois, je participe au Comité de lecture du Théâtre national de Nice pour lequel j’ai lu le livre suivant :
Sur la corde raide [Texte imprimé] ; suivi de L'enfant perdue : théâtre / Mike Kenny ; textes français de Séverine Magois ; [ill. par Hanno Baumfelder]. - Arles : Actes Sud-Papiers, 2004 (42-Saint-Étienne : Impr. Dumas-Titoulet). - 81 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 21 cm. - (Heyoka jeunesse) (Actes Sud-Papiers, ISSN 0298-0592).
Trad. de : "Walking the tightrope" et : "The lost child"
ISBN 2-7427-5198-X (br.) : 10,50 EUR.
Voici mes notes de lecture pour L’enfant perdue :
Résumé : Un rétameur et sa fille traverse une forêt, le rétameur fait du feu pour éloigner les loups, se réchauffer et faire à manger mais il interdit à sa fille Prunelle de toucher au feu. Prunelle, restée seule à côté du feu, le laisse s’éteindre par respect pour les interdictions de son père. Quand celui-ci revient Prunelle a disparu, il part à sa recherche et interroge tous les personnages rencontrés (oiseau, arbre, grenouille, taupe, loup…). C’est seulement quand il ranime le feu et qu’il promet aux loups d’apprendre à sa fille à connaître le feu et non de le redouter qu’elle lui est rendue.
Avis : Pièce pour jeune public (maternelle et premier cycle du primaire) simple et didactique, avec la même idée déclinée à chaque rencontre avec les différents personnages rencontrés lors de la quête du rétameur. La seule interrogation que j’ai est que le message me semble s’adresser plus aux parents qu’aux enfants !
Et celles pour Sur la corde raide :
Résumé : Esmé comme tous les ans vient voir son grand-père. Mais cette année, sa grand-mère n’est plus là ! « Tous les ans, certaines choses demeurent pareilles et d’autres changent. »
Avis : Pièce pour jeune public (maternelle et premier cycle du primaire) écrite par l’auteur qui venait de perdre son père quand son propre fils avait trois ans. Métaphore sur la vie et la mort, texte assez poétique avec des références constantes à l’univers ludique du cirque et à l’éternel recommencement avec la lancinante présence de la marée. Pièce créée le 24 janvier 2005 à Jouars-Pontchartrain.

Sur la corde raide a été retenue pour être lue par des comédiens du TNN en public dans l’auditorium de la bibliothèque Louis Nucéra le samedi 24 avril à 15 heures. Quelques jours auparavant, des amis parisiens m’ont incité à rencontrer une de leurs amies niçoises, elle aussi. Je l’ai invitée à venir assister à cette lecture, tout en la prévenant du sujet car elle venait de vivre un deuil, son ami s’étant suicidé pendant qu’elle passait quelques jours de vacances à Paris chez nos amis communs. Ce texte que j’ai lu, que je connaissais et que j’imaginais être poétique et pour un public d’enfants ; ce texte entendu, porté par la voix de deux comédiens m’a soudain bouleversé. Je me suis rendu compte que je pleurais, les larmes coulant sur mon visage. La présence de Christèle à mes côté n’y était sans doute pas pour rien. Je pense que c’est la force et la qualité d’un grand et beau texte de s’adresser à chacun, petits ou grands. C’est aussi la magie du théâtre, un texte lu des yeux et un texte dit à haute voix n’ont pas la même résonance. « Tous les ans, certaines choses demeurent pareilles et d’autres changent. »
Le monde change vous aussi